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PresaJe, de la santé à l'emploi
La Mission Locale de Sénart (77) a lancé en 2011 le projet PresaJe, qui vise à mieux comprendre les raisons du non-recours aux soins chez les jeunes. Cette étude menée sur plus de 1500 jeunes a pour finalité d'apporter des éléments de réponse aux décideurs afin d'améliorer l'efficacité des politiques publiques en matière de santé des jeunes.
PresaJe fait partie des 27 expérimentations en matière de santé soutenues par le Fond d'expérimentation pour la jeunesse. Le projet est porté par la Mission locale de Sénart mais il a été mis en place dans 4 autres Missions locales, sélectionnées suite à un appel à projets : ce sont celles de Reims, du Poitou, de Toulouse et de la Dhuys (93).
Les quelques données existantes sur l'état de santé des jeunes accueillis dans les missions locales montrent qu'il est plus préoccupant que celui des autres jeunes de la même tranche d'âge - 16/25 ans-, en raison notamment du non recours aux soins de ces jeunes. L'objectif de l'étude est de déterminer précisément dans quelles mesure cette sous-consommation de soins peut être attribuée à des freins financiers, à une absence de couverture sociale ou à des freins culturels, comme une méconnaissance de la nature même des besoins en soins des jeunes et du système de santé.
Suivi de 3 cohortes de jeunes
La méthodologie de l'étude consiste à diviser les jeunes en 3 cohortes, constitués aléatoirement par les missions locales lors de la deuxième prise de RV des jeunes. A chaque cohorte de jeune est appliqué un "traitement" différents :
- Les jeunes de la cohorte 1 bénéficient d'une consultation avec le médecin de la Mission locale. Elle consiste en une investigation de l'état de santé des jeunes, de leurs relations avec les structures de soins, leurs connaissances et attitudes en matière de prévention de la santé. Elle vise aussi à déterminer la nature des besoins des jeunes, à les orienter vers des structures de soins adaptées, à leur délivrer des conseils en matière d'éducation à la santé. Les jeunes et le médecin décident ensuite de la fréquence de leurs rencontres. Les jeunes peuvent aussi démarrer, s'ils le souhaitent un suivi psychologique. Enfin, les droits sociaux de ces jeunes sont optimisés, c'est à dire qu'une personne de la Mission locale effectue les démarches nécessaires auprès des structures institutionnelles compétentes pour leur permettre de bénéficier de la protection sociale la plus large possible.
- Les jeunes de la cohorte 2 bénéficient seulement de l'optimisation des droits sociaux.
- Les jeunes de la cohorte 3 constituent le groupe témoin. Ils ne bénéficient ni de la consultation médicale, ni de l'optimisation de leurs droits sociaux, mais sont suivis normalement par leur conseiller.
Chaque jeune entrant dans le dispositif répond à un questionnaire initial. il est ensuite suivi pendant un an, puis répond à un questionnaire final permettant de mieux cerner l'évolution de son comportement sanitaire, ainsi que de mesurer la plus-value des consultations médicales et et de l'optimisation de leurs droits sociaux.
Premiers constats
1529 jeunes ont été intégrés à l'étude et ont rempli le questionnaire initial, ce qui a permis de confirmer certaines hypothèses de départ et de montrer la pertinence de la problématique de départ. Par exemple, 30% des jeunes déclarent renoncer aux soins, principalement pour des raisons financières. Par ailleurs, une certaine proportion de jeunes n'a aucune couverture sociale.
Il est nécessaire d'attendre la fin de la seconde phase de l'étude pour obtenir l'ensemble des questionnaires finaux. Il sera alors possible de conclure quant à l'efficacité de la suppression des barrières financières et de l'accompagnement médical. Les actions testées dans le cadre du projet PresaJe pourraient être capitalisée et transférées dans certaines politiques publiques. Par exemple, si l'effet positif des consultations médicales est démontré, les pouvoirs publics pourraient envisager de développer des points santé dans les Missions locales, et d' augmenter le nombre de postes de professionnels de santé dans les Missions locales, actuellement très faible faute de financements.
Porteur de projet:
MISSION LOCALE DE SENART
Code postal:
77550
MOISSY CRAMAY
Personne à contacter:
Virginie KERGOAT, v.kergoat@mlsenart.reseau-idf.org