Outils démocratiques sur la commune de Distroff

La commune de Distroff en Moselle (1700 habitants) est plutôt portée sur la citoyenneté et la démocratie locale. Pour preuve ce projet d’écoquartier mis en place il y a quelques années de manière concertée avec les habitants. Depuis 2014, la municipalité a mis en place plusieurs outils pour favoriser la participation et l’implication des habitants.

Conseil consultatif

Le conseil consultatif, mis en place fin 2014 compte 35 personnes a parité hommes/femmes, âgées de 30 à 70 ans. Il a été constitué suite à un appel à volontaires. Au final, tous ont été retenus.

Le conseil est réuni dès qu’il y a un sujet important pour la commune, la vie des habitants, le cadre de vie. Par exemple, un travail collaboratif a été mené avec le géographe Marc Verdier pour comprendre ce qu’est l’urbanisme, travailler sur les enjeux pour la commune et « dessiner » la commune de demain. Notamment l’affectation de 4 bâtiments municipaux vacants. La réflexion a été ouverte aux habitants, aux associations…Autre exemple, la réflexion autour d’un nouveau centre culturel.

Le conseil consultatif peut également s’autosaisir de sujets.

Aux dires du maire, Salvatore la ROCCA, de belles idées émergent de ce travail collaboratif et l’ « expertise d'usage » est mise à l’honneur.

Réunions publiques, réunions de quartier

La municipalité n’hésite pas à réunir les habitants, comme récemment une réunion publique d’échanges autour du bilan de mi-mandat. Les gens semblent apprécier qu’on leur demande leur avis.

Des réunions de quartiers peuvent aussi être organisées comme ce fut le cas récemment avant l’aménagement d'une voie. Le type de questions posées : «Qui souhaite que rien ne change ? » « Que faut-il faire ? ». Au fur et à mesure, l’expertise d’usage prend le relais sur les râleries et les idées viennent 

Et pour les jeunes ?

Comme bien souvent, les idées et les projets naissent d’une situation de crise…

En l’occurrence il y avait eu des dégradations lors d’une fête d’Halloween  : la mairie a convoqué les familles des jeunes concernés, les familles plaignantes et la Gendarmerie pour discuter, notamment de qui allait payer la réparation des dégâts. Plus tard, une nouvelle réunion-apéritif a été organisée et l’atmosphère s’est détendue : les jeunes se sont excusés et ils se sont impliqués dans des travaux d'intérêt collectif : aide à l’organisation de la Saint Nicolas, de stands pour les enfants, peinture des marelles et jeux dans la cour de l'école. Ce bon état d’esprit a enclenché des réunions avec les 16-20 ans pour aller plus loin, voir comment monter des projets répondant aux besoins de la jeunesse.

Une réflexion est en cours pour les moins de 16 ans qui, pour certains, posent également problème. On parle d’un lieu spécifique mais cela pose la question de l’animation de ce lieu par un adulte ce qui rendrait pertinent un travail à plusieurs communes voire à l’échelle de l’intercommunalité avec la mise en place d’une politique jeunesse de territoire.