Aller au contenu principal
Citoyens & Territoires Grand Est logo Citoyens & Territoires Grand Est
Réseau des acteurs du développement local dans le Grand Est

Espace Adhérents

  • Thématiques
    • Agriculture, forêt
    • Communication, TIC
    • Coopération interterritoriale
    • Culture, tourisme, loisirs
    • Démocratie locale, gouvernance territoriale
    • Economie, emploi, insertion
    • Enfance, jeunesse, éducation
    • Environnement, énergie
    • Habitat, urbanisme, paysage
    • Organisation, gestion des collectivités
    • Politique de la ville
    • Services, santé, mobilité
  • L'association
    • Histoire et valeurs
    • Missions
    • Fonctionnement
    • Partenaires
    • Contact
  • L'actualité
    • Actus du CPL
    • Actus générales
    • Agenda
      • Rendez-vous du Réseau
      • Agenda de l'équipe
    • Infos des adhérents
    • Appels à projet
    • Réforme des collectivités et décentralisation
      • Décentralisation et lois de réforme des collectivités
      • Focus sur la carte intercommunale
      • Focus sur les Pays-PETR
      • Focus sur les départements
      • Focus sur les régions
  • Les territoires
    • Territoire de projet
    • Equité des territoires, inter-territorialité
      • Recherches et littératures
      • Contributions du réseau
      • Approche transversale
    • Conseils de développement
    • Intercommunalités
    • Pays
    • Autres territoires
    • Annuaire lorrain
  • En action
    • Projets au CPL
      • Appui aux territoires
      • Centre de ressources Politique de la Ville de 2010 à 2015
      • Coordination des conseils de développement
      • Développement durable
      • Europe Direct
        • Programmes 2014-2020
      • Habitreg.net
      • Politiques jeunesse
      • Réseau DSU Grand Est
      • Réseau rural lorrain
      • Santé et Territoires
      • Transition alimentaire
      • Urbanisme durable
      • Plateforme EST
    • Base d'expériences
      • Recherche expériences
    • Contributions du CPL
    • Questions/réponses
    • Services à la demande
      • Accompagnement
      • Formation intervention
    • Bourse d'emplois
  • Ressources
    • Glossaire
    • Sitographie
    • Publications C&T
      • Newsletters
      • Trait d'Union européenne
      • Lettre du Réseau rural
    • Ressources en ligne
    • Documentation
Accueil

La Ferme du plateau de Haye : une oasis dans la cité

La Ferme pédagogique du plateau de Haye est installée sur un terrain et dans une écurie mise à disposition par la mairie de Maxéville sur le plateau de Haye, à proximité de plusieurs Quartiers Politique de la Ville. Depuis mars 2018, elle accueille toutes les personnes de bonne volonté qui souhaitent apprendre à cultiver des légumes.

La genèse du projet

Lorsqu’en décembre 2015, Thomas franchit la porte de son magasin d’horticulture, Alexandre ne se doute pas de ce qui l’attend. Cela fait quelques mois qu’il s’est installé dans l’agglomération nancéienne, après des années d’expérience dans l’entreprenariat en France et au Sénégal.  Il a une grande soif de s’engager et d’agir pour la transition écologique, mais il n’a pas encore trouvé comment...

Thomas se dirige droit vers lui et lui demande, de but en blanc : « est-ce que tu veux monter une ferme à Maxéville avec moi ? »

Pour Alexandre, la proposition tombe du ciel, le moment d’agir est arrivé. Il s’empresse d’accepter.

Quelques mois plus tard, la mairie de Maxéville met à disposition une écurie neuve et inoccupée sur le plateau de Haye.

Les projets aujourd’hui et demain

Dehors, on trouve une table pour pique-nique debout : elle a été construite avec la cité des paysages de la colline de Sion et des jeunes en réinsertion. Passé le portail, on se trouve dans un couloir qui dessert d’une part le verger de conservation et d’autre part le potager en contrebas : l’équipe a prévu de faire pousser de la vigne, du mûrier sauvage et des kiwis sur le grillage, de manière à ce qu’il s’intègre mieux au paysage et inviter les gens à cueillir et manger les fruits.
Dans le verger de conservation se trouvent un poulailler et une mare. La disposition permet d’envisager la culture de blé, dans l’optique de faire du pain sur place : la construction du four est prévue pour l’été 2018.
Dans le potager, deux espaces sont recouverts d’une bâche : cela empêche les « mauvaises herbes » de pousser et quand elle se décomposent, cela fait de l’engrais pour ce qui sera bientôt planté : l’équipe est actuellement en concertation avec la mairie, le département et la métropole pour mettre une serre et un système aquaponique. L’aquaponie est un système en circuit fermé, où se trouvent des plantes et des poissons qui se rendent mutuellement service. Les plantes, cultivées sur un lit de billes d’argiles, sont irriguées avec l’eau des poissons, utilisant leurs excréments comme engrais grâce à une bactérie qui les transforme en nutriment assimilable pour la plante. Ainsi filtrée, l’eau retourne dans l’aquarium.

Mais après les bâches, on découvre ce que Ghislain appelle des « planches » : des mini-buttes de terre où l’équipe a planté des légumes d’été. Un grand tas de terre se trouve à côté : « c’est une dame qui a fait creuser une piscine qui nous l’a donnée ». Ici on ne retourne pas la terre, selon les principes de la permaculture, et cela fonctionne bien ! La taille des courgettes ferait pâlir d’envie n’importe quel jardinier en herbe. L’objectif de la Ferme n’est pas la production, mais la pédagogie : les cultures sont là pour « montrer comment on fait ».

Enfin, il y a les ruches d’Adama. Les abeilles s’y portent bien, il va même falloir rajouter une ruche prochainement. Les plantes à butiner sont à côté et, avantage de la ville, les champs traités aux produits phytosanitaires sont loin.

Dans l’écurie, on découvre un espace « salle de classe » : un tableau blanc, des tables, des chaises… à la rentrée 2018-22019, la ferme va accueillir des classes des écoles avoisinantes à la demi-journée, avec pour objectif l’autonomie dans le jardin à la fin du primaire.

Dans les projets futurs, il y a celui « d’étagères à insectes », qui serviront de nourriture aux poissons du système aquaponique.

L’équipe souhaite aussi tester la culture de pleurotes sur du substrat de marc de café : cela produit des champignons frais délicieux, qui pourront être utilisés dans le futur restaurant ou vendus à la future épicerie vrac.
 

« C’est la ferme de la cité »

Les gens du quartier se sont approprié la Ferme. Un exemple, parmi d’autres : après l’école, les enfants viennent jouer avec le chien, Spirit. Cela s’est fait parce que les gens des quartiers alentour ont participé à la mise en place de la ferme : quand ils viennent, ils montrent : « regarde, ça c’est moi qui l’ai fait ! », « moi j’ai aidé à faire ça ! ».

C’est aussi une question de regard posé sur les habitants : le maître-mot est l’ouverture. Tant que les gens ont envie de venir, chacun est accueilli à bras ouverts, comme chez lui, tant que deux règles sont respectées : ne rien casser, et être dans le respect.

La ferme vient combler un manque d’animation sur le territoire : les événements organisés permettent de re-créer du lien entre les habitants. Si quelqu’un ose s’aventurer à casser quelque chose à la ferme, les jeunes considérés comme « difficiles » ne tardent pas à lui remettre les pendules à l’heure : « on ne touche pas à la ferme ! ».

Un autre ingrédient du succès de la ferme, c’est la co-construction. Quand Alexandre, Ghislain et les autres sont arrivés sur le plateau, ils avaient une idée générale de ce qu’ils voulaient faire, mais ils n’ont pas imposé leur idée non plus. Avant de passer à l’action, tout le monde donne son avis sur la façon de faire puis on se met d’accord. De cette façon, on évite de créer du ressentiment : si quelqu’un n’était pas d’accord, il avait l’espace pour l’exprimer !

Une forme juridique émancipatrice

La ferme du plateau de Haye est un écosystème qui compte une association et deux entreprises autour. Cela confère une grande force au projet : sur le moyen terme, la ferme s’autofinancera. Alexandre ne souhaitait pas être dépendant de subventions de fonctionnement, d’une éventuelle alternance politique. Il préfère être aidé au commencement du projet pour atteindre rapidement son point d’équilibre, de manière à pouvoir ensuite proposer des activités gratuites comme la fête de la fraise, des petits-déjeuners, des pique-nique zéro déchet ou un tournoi de beach soccer…
 

Un écosystème de partenariats gagnants-gagnants

Le terrain et l’écurie où est installée la Ferme sont mis à disposition par la mairie de Maxéville. La plaquette de la ferme a été réalisée par l’infographiste de la mairie, imprimée par le département. Le département les aide beaucoup : il met en contact l’équipe avec divers acteurs et joue ainsi un rôle de « pollinisateur ». L’aide se fait essentiellement en nature.

Le fonctionnement de la Ferme est un exemple concret d’un projet où la coopération prime sur la compétition, où le travail des uns pollinise celui des autres. « Tout le monde est gagnant » : tout le monde gagne quelque chose dans le projet : les habitants, l’équipe de la ferme, les institutions, les élus, …

Création d’une économie locale et circulaire

Le futur restaurant servira à soutenir le projet associatif et ajoute un élément à l’écosystème circulaire :
-          On produit des légumes,
-          Les légumes sont vendus au restaurant,
-          Les clients du restaurant les mangent,
-          Les restes vont au compost,
-          Le compost retourne à la terre,
-          La terre produit des légumes,
-          Et ainsi de suite…

Ainsi, une économie est créée localement, sur un demi-hectare, qui permet d’améliorer le lien social, la biodiversité, de valoriser de nombreuses personnes.

Une gouvernance à géométrie variable

Si Alexandre a monté la structure, noué les partenariats, le projet ne serait cependant rien s’il n’avait reçu l’appui de chacun des responsables thématiques, qui donnent crédibilité au projet et qui le font avancer concrètement. Il a su se mettre en retrait pour que d’autres prennent le leadership sur certaines actions.
Alexandre décrit la structure comme multi-pyramidale. Par exemple, si un projet d’éco-construction est entrepris, c’est Etienne qui dirige les opérations : son autorité et sa légitimité viennent de sa connaissance de la thématique. Si c’est un projet de maraîchage, ce sera Martin qui donnera les instructions à Alexandre, Etienne et tous ceux qui désirent participer. Cela apporte de la flexibilité à la structure, en plus d’être plus équitable et légitime.

A la Ferme, les maîtres-mots sont :  ouverture, respect, co-construction, transparence !
  • Développement durable
  • Transition alimentaire
Eléments de contexte: 
Une ferme urbaine entre plusieurs quartiers QPV à Maxéville
En quelques dates: 

Décembre 2015 : rencontre des porteurs de projet
Printemps 2017 : obtention des clés de l'écurie
1er mars 2018 : démarrage de l'activité de la ferme

Principaux acteurs: 
Alexandre Lamarque, porteur de projet
Olivier Pivel, adjoint au maire de Maxéville
Christophe Choserot, maire de Maxéville
André Rossino, président de la métropole du Grand Nancy
Laurence Wieser, maire de Laxou
Moyens mis en œuvre: 
Mise à disposition de l’écurie et du terrain par la mairie de Maxéville gratuitement
Electricité prise en charge par la mairie
Porteur de projet: 

La Ferme du plateau de Haye

Soumis par afragnon le 10 septembre 2018
Code postal: 
54320
Maxéville

La Ferme a ouvert officiellement au printemps 2018 et présente des méthodes d'agricultures respectueuses de l'homme, du sol et de l'environnement.
C'est un espace ouvert ou l'on vient se ressourcer, apprendre, transmettre et partager.

Personne à contacter: 

Alexandre LAMARQUE, 06 35 29 27 72

Version imprimable

Annuaire

du réseau

Contactez le CPL

  • Qui sommes-nous ?
  • Mentions légales
  • Contact
  • Découvrir le site
  • Plan du site
  • Créer un compte
  • S'identifier
  • Aide